Carnets d’Orient: les chemins de fer en Algérie

Gare de Beni OunifCarnets d’Orient est une bande dessinée qui retrace en filigrane, l’histoire de l’Algérie de sa conquête par les Français en 1836 à son indépendance en 1962. La période allant de la fin du XIXe siècle à la fin des années 1930, met en scène une Algérie que les Français d’alors pouvaient découvrir à travers les publicités que les compagnies de chemin de fer (PLM surtout) et de navigation publiaient alors. Dans les fameux agendas que la société de chemin de fer PLM édita entre 1910 et 1932, les mois d’hiver sont en général consacrés aux sports d’hiver et… à ce qui était alors un département français. Le formidable graphisme de Jacques Ferrandez retranscrit magnifiquement la beauté d’un pays alors relativement méconnu des métropolitains.

carnet-orient-train-algerie

La raison de cette implication des PLM dans la promotion des territoires d’Afrique du Nord tenait à sa présence en Algérie depuis le milieu du XIXe siècle. Sous le nom de PLMA, la compagnie a exploité un réseau de chemin de fer en Afrique du Nord entre 1863 et 1939. Il s’agit de lignes affermées ou concédées, construites en propre ou bien récupérées de la Compagnie de l’Ouest Algérien et de la Compagnie des Chemins de fer sur route d’Algérie. Les principales lignes de l’époque étaient Alger-Blida-Oran (1868, 1871) et Philippeville-Constantine (1870).

Dans Les fils du sud on peut apercevoir les gares de Beni Ounif et de Mascara où le père du narrateur officie comme chef de gare mais aussi celle d’Alger ou celle encore de Tizi-Ouzou.

Gare de Beni Ounif, 1904

 Gare de Beni Ounif

Gare d’Alger 1910

Gare d'Alger

Gares de Mascara, 1905 et gare de Tizi Ouzou, 1910

Gare de Mascara      Gare de Tizi Ouzou en Kabylie

En savoir plus: Le développement des chemins de fer en Algérie (Pierre Morton)